Témoignage de M . Maurice CADIET
Pour moi, le début de la guerre, c'est la sonnerie des cloches et la sirène du tocsin.
Quelques jours plus tard, on voit arriver les premiers réfugiés du Nord de la France, dans des voitures quelques fois criblées de balles.
Quelques mois plus tard, ce sont les Allemands qui arrivent. Ceux là n'ont pas l'air bien terrible.
Les officiers sont logés chez l'habitant, quant à la troupe elle occupe les écoles.
Les écoles occupent les cafés de La Poste et du Centre
Je me souviens d'une batterie de DCA équipée d'un projecteur, située en face du Bois Nozay
Je me rappelle que deux habitants de St Lyphard dont un M. Tedeschi, ont été arrêtés et déportés. Une de ces personnes ne reviendra pas de déportation
Quelques bombes dont des bombes incendiaires sont tombées sur les environs. On a supposé qu'elles avaient été larguées par des avions en difficulté.
La Brière était inondée et la plupart des prés étaient hérissés de poteaux de bois destinés à empêcher les atterrissages . Il y avait des tranchées anti- chars un peu partout et ,suite à des sabotages, les lignes téléphoniques étaient gardées.
Un certain nombre de Lyphardais ont travaillé à la construction de la base sous-marine de St Nazaire. Les Allemands avaient organisé un ramassage des ouvriers par camions.
Pendant la « Poche » la nourriture était insuffisante - nous avons mangé de la soupe d'orties - l'électricité était souvent coupée , c'était le temps des pneus pleins et des galoches à semelles de bois.