Témoignages de Mmes : Marie AGAISSE , Hélène BELLIOT et M. Gaston GUILLORÉ



Un grand nombre de Lyphardais étant mobilisés, ce sont les femmes qui cultivent la terre et s'occupent des enfants.

Les écoles étant réquisitionnées pour la troupe, les classes se font dans les cafés du bourg qu'on aménage pour cette fonction. Les officiers logent chez l'habitant.

Les tickets de rationnement provoquent des queues devant les commerces.


Le père de Gaston Guilloré, âgé de 40 ans est mobilisé dans la « territoriale » trois jours avant la déclaration de guerre. Il sera fait prisonnier et subira un an de captivité.


Anecdote : A la libération, un résistant local dit « Gros coeur » , armé d'un fusil, tirera plusieurs balles sur le coq girouette du clocher qui s'en trouvera immobilisé durant de nombreuses années. Il ne fut remplacé que tout récemment. Il est actuellement visible au premier étage du clocher.




Témoignage de Madame COUÉ Monique - née en 1927



A cette époque j'habitais Herbignac.

Pendant la Poche, les Allemands réquisitionnaient les vaches et les chevaux


A le libération, j'ai vu de longues colonnes de prisonniers de guerre allemands. Plus tard, certains ont été employés dans les fermes

Le jour de la libération, un mannequin de paille habillé en soldat allemand a été brûlé sur le champ de foire pendant que les jeunes dansaient autour.

Des filles ont été tondues , ce n'était pas beau à voir.



Témoignage de Madame Marie LEGAL – BOURREAU – née en 1917


Je me souviens seulement que mon mari a été prisonnier en Allemagne depuis l'armistice jusqu'à son évasion en 1942.

Mon filleul René LEHOURS a été tué à l'âge de 15 ans avec les apprentis des Chantiers en Novembre 1942.

Mon père avait été tué au front le 31 Octobre 1918

Ma mère a succombé à l'épidémie de grippe espagnole le 31 Octobre 1919

Je n'ai pas de souvenir particulier de la « Poche ».