Témoignages de MM. Marcel PHILIPPE, Prosper CRUSSON et Mme Hélène OLLIVIER.


1- Marcel PHILIPPE – né en 1918 -


Au début de la guerre je travaillais aux Chantiers de Penhoët. Plus tard j'ai travaillé avec les « Todt » à la construction de la base sous-marine. Tous les matins, nous étions ramassés dans les villages par des camions.


Je me souviens que Jean Baptiste PICAUD, frère de Mme PHILIPPE, arrêté à Artenay le 04-07-44 est mort en déportation le 31-12-1944 à l'âge de 24 ans, au camp de Braunschweig.

Je me trouvais à St Nazaire le jour du Commando, mais je n'ai pas vu grand chose, étant avec beaucoup d'autres, réfugié dans une cave


Avec d'autres amis, j'ai participé à l'intervention auprès du préfet et du Général JUNK, commandant la Poche de St Nazaire, pour demander la grâce d'un groupe de résistants condamnés à mort.




2- Prosper CRUSSON – né en 1917 –


Mobilisé dès le début de la guerre, je suis
monté en première ligne à Forbach. Je n'ai pas été fait prisonnier et j'ai été démobilisé à Montauban.

Je me souviens du départ précipité du cuirassé JEAN BART ;
J'ai travaillé à la construction de la base sous-marine et de plusieurs blockhaus sur la Côte, puis à la fin de la guerre, au déblaiement de St Nazaire.

Je me souviens que la Brière était partiellement inondée .




3- Hélène OLLIVIER – née en 1919


Je me souviens qu'en 1942, je crois, que des bombes sont tombées entre les villages de Kerado et Kerdoguet, les gens et les animaux étaient comme fous. Un morceau d'avion a été découvert dans le grenier d'une maison de Kerdoguet. Un avion de chasse est tombé sur la Butte à Grasset.



Habitant un village, je n'ai pas vu beaucoup d'Allemands à part ceux qui passaient en vélo.

Je n'ai pas de souvenir particulier de La Poche.